28 janvier 2018, grotte des Cavottes

Date : 28 janvier 2018

Lieu :

Commune : Montrond le Château (25)

Cavité : grotte des Cavottes

Thème : progression verticale et aérienne

Cadres initiateurs : (4) Damien Grandcolas (ASHVS), Jean-Marie Josso, Louis Bourque, Jean-Luc Géral (SCV)

Autres cadres : (1)  Régis Alminana (GSML)

Jeunes participants : (10) Arthur Bertoneche – Milovan Simon - Loukian Simon - Emilio Leroux - Leny Marcot - Théo Marcot - Antoine Belin – Lucile Guyet – Pierre Fonteniaud – Nils Rivière.

TPST : env. 6 h

Matériel individuel utilisé (dénomination - appartenance ...) : baudriers (CDS 70) - matériel progression verticale (CDS 70 - ASHVS) - Casques (ASHVS - CDS 70) - Combinaisons spéléos (ASHVS - CDS 70)

Matériel collectif utilisé (dénomination - appartenance ...) : cordes (ASHVS) - mousquetons (SSF 70) - sangles (ASHVS) - kits et bidons (ASHVS)

Remarques :

Obstacles (puits - vire - etc...) : Vire et R 7 (pour tous), pour les débutants : R7, pour les ‘’ anciens ‘’ : vire aérienne, P 20 et P20

Techniques utilisées (échelle en auto-assurance - descente au descendeur - montée aux bloqueurs - moufflage - etc...) : Descente au descendeur, remontée aux bloqueurs

Autres remarques : 

Lucile s'est retrouvée un peu seule au milieu de tous ces garçons. Dommage que l'autre féminine de l'EDS 70 (Jeanne) n'ait pas pu être présente (obligation professionnelle de dernière minute).

Pierre pour sa première sortie à l'EDS s'en est plutôt bien sorti puisqu'il a équipé seul le deuxième ressaut de 7 m. Il faut préciser que c'est un varappeur.

Les photos de la sortie : 

celle de Damien ici 

celle de Jean-Luc ici  

Grotte des Cavottes: (ou grotte des Caveaux, ou de la Vaivre)
882,06 x 244,06 x 454 Dév. : 3350 m Dén. : -115 m Callovien Inférieur puis Bathonien et Bajocien.
Bien que n'étant pas la cavité la plus profonde de la commune, il convenait de commencer par l'une des grottes les plus connues et les plus fréquentées de Franche-Comté. Elle se situe au sud du village, sur la route de Malbrans. 500 m après la sortie de Montrond, on rencontre un croisement. On prend à gauche et on suit le chemin sur 200 m. La doline d'entrée se trouve à droite, dans un bosquet (localisé sur la carte IGN 3324 EST). La grotte des Gavottes a dû être déjà nettoyée plusieurs fois. Nous souhaitons que l'esprit de responsabilisation qui souffle dans le milieu spéléo continuera à grandir et que la cavité gardera, à présent, un air de propreté. Les études menées pour l'assainissement des eaux usées du village allant, elles aussi, de l'avant, on peut espérer que le lac terminal retrouvera un aspect plus agréable d'ici quelques temps.

Historique
L'exploration de cette grotte archi-classique a été marquée par plusieurs étapes. C'est au 19ème siècle que les galeries de la zone d'entrée et de la salle du Chaos ont été découvertes. En 1916, Duret et Sollaud pénètrent dans la diaclase qui porte maintenant leurs noms et, dans la période qui suivit, les grandes galeries supérieures (nord et sud) sont explorées. Le professeur Fournier écrit, en 1923 : " La grotte des Gavottes, une des plus belles d'Europe"! En 1934, la galerie de la mare permanente révèle son secret au G.S. Vesoul et, dans les années 50, le G.S.D. et le G.R.S. Lure découvrent une suite dans le réseau nord ainsi que le réseau inférieur jusqu'au lac. Quelques petits tronçons de galerie ont été découverts depuis par le G.S.D. et le G.C.P.M. (330 m au total). Quatre topographies des Gavottes ont été réalisées. La première, de Fournier, en 1919, relève du croquis d'exploration. En 1939, la Société Spéléologique d'Alsace donne une image plus conforme de la réalité. Les plans du G.S.D. en 1957 et de la S.H.A.G. en 1972 sont les seuls à reprendre les grandes découvertes des années 50 ! 
Description 
Galeries d'entrée : en bas de l'entonnoir d'entrée, on continue tout droit. On trouve une bifurcation. II convient de prendre sur la gauche. Vingt mètres plus loin, dans la galerie du Banc, on reprend sur la gauche et on se retrouve dans le "cours sec" qui conduit, par un petit ramping, à la salle du Chaos. Dans cette partie, on rencontre, en maints endroits, des cristaux d'epsomite. Galerie de la mare permanente : au sud de la salle du Chaos, on trouve l'accès à la galerie de la mare permanente, découverte par le S.C.V. en 1934. Un ressaut de 2 m et un puits de 8 m permettent d'atteindre une petite salle. Après une verticale de 4 m, on trouve une belle galerie descendante de 3 m x 6 qui débouche dans deux grandes salles successives. Le sol de la seconde est occupé par une mare de boue et c'est le terminus. Galerie d'accès au réseau supérieur : on trouve à l'ouest de la salle du Chaos, une grande galerie d'une cinquantaine de mètres. Un peu à gauche du départ de cette galerie, une diaclase haute et étroite (diaclase Duret-Sollaud) constitue la suite de la visite classique des Gavottes. Après une trentaine de mètres, on rencontre un puits de 12 m qui redonne dans la salle Chaos. En évitant ce puits, on débouche dans la salle des Chauves-Souris puis, sur le "faux-pas"; cet obstacle, constitué par un puits de 10 m, se franchit par une vire. Un ressaut de 5 m suit immédiatement mais il peut être évité par un passage sur la droite. Y fait suite une belle galerie de 3 m x 15 (en moyenne) se terminant par un ressaut de 7 m. Le réseau supérieur; galerie nord : Au bas du ressaut s'ouvrent deux passages. Celui qui est en face accède à la galerie nord. Au début, c'est une grande salle complexe et ébouleuse : salle Fournier. Puis, trois passages donnent sur la salle des Dunes dont le sol est recouvert d'argile de décalcification. Dans le couloir qui y fait suite, on rencontre un premier ruisselet qui se perd dans un petit puits. Un second ruisseau souterrain, un peu plus important, peut être suivi jusqu'à la salle terminale. Dans cette excavation de belle dimension, on remarque un effondrement sur la droite puis, après une petite escalade, une cheminée et une vasque d'eau. Dans la paroi ouest de la salle, un goulet débouche sur un puits de 7 m. A sa base, une voûte mouillante précède une belle salle. Une seconde voûte mouillante donne accès à une salle plus petite terminée par un siphon glaiseux. Le réseau supérieur; galerie sud : En bas du ressaut, on peut également se rendre dans la galerie sud. II s'agit d'une succession de passages de bonne dimension et de courts rampings. La salle du bivouac est occupée, en son centre, par quelques gros blocs. Vers la fin, on trouve une partie semi-active. A partir de cet endroit, on peut remarquer plusieurs puits plus ou moins profonds. La dernière de ces verticales est le puits de 20 m par lequel on rejoint le réseau inférieur. Quelques mètres après l'orifice de ce puits, la galerie sud se termine sur des passages étroits et des colmatages stalagmitiques. Le réseau inférieur; accès : à la base du puits de 20 m, (cité plus haut), on trouve d'une part une galerie boueuse se terminant au niveau d'une cheminée parallèle au puits, et d'autre part, un goulet étroit et vertical appelé "Boite aux Lettres". Après quelques mètres, on atteint le sommet d'un second puits de 20 m. Au pied de celui-ci, une galerie humide rejoint une bifurcation. Le réseau inférieur; galerie est: au niveau de la bifurcation, à gauche, la galerie est assez rectiligne. D'une section de 2 m x 8 en moyenne, elle possède plusieurs diverticules se terminant par des cheminées. Le réseau inférieur; galerie ouest: à droite de la bifurcation, après quelques mètres, on trouve deux galeries : la grande diaclase décrite plus loin et la galerie ouest. Cette dernière, par une succession de passages larges et d'endroits plus resserrés, permet de découvrir les deux salles des Macaronis. Un colmatage stalagmitique arrête la progression. Le réseau inférieur; la grande diaclase : la grande diaclase est un méandre long de 700 m conduisant par une verticale de 8 à 12 m (selon le niveau de l'eau), à un lac à niveau variable. L'eau se perd dans un petit passage constituant le point bas de la cavité: -115 m. Une cheminée a commencé d'être remontée, ce qui a permis la découverte de la galerie des X.